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Adobe Firefly : retour d’expérience.s

Par Marianne Huot, publié le 14 décembre 2023

Richard Maillot, qui assure notamment la formation « Création et modification d’images avec Firefly » chez Swash, nous présente ici 2 cas d’usages qui ont motivé l’utilisation d’Adobe Firefly.

Étant déjà utilisateur de MidJourney, j’ai mis pas mal de temps à explorer cet outil proposé par Adobe. J’ai d’abord exploré les possibilités offertes par Adobe Firefly à titre expérimental, en utilisant la version bêta de Photoshop, tout en observant avec attention l’évolution du produit sur la partie Web. 

Notre principale préoccupation était la résolution de l’image finale

Le premier projet qui m’a conduit à faire appel à Firefly était lié à une série pour laquelle nous avions un problème avec un « matte » (cette technique est utilisée pour créer des environnements ou des décors qui ne peuvent pas être réalisés physiquement ou qui seraient trop coûteux à construire en décors réels). Bien sûr, nous avions déjà trouvé des images provenant de banques de photos, mais elles ne correspondaient pas tout à fait à la demande du superviseur VFX. Notre principale préoccupation était la résolution de l’image finale. Car le plan que nous devions créer devait être utilisé avec un mouvement panoramique sur une résolution de base de 4 608 x 3 164 pixels. Pour atteindre la résolution souhaitée, soit plus ou moins 13 400 pixels en largeur, nous sommes partis d’une image récupérée dans une banque de photos (capture ci-dessous). 

colorful dramatic sky with cloud at sunset

Grâce à Firefly, nous avons pu augmenter la taille de l’image pour obtenir un panorama complet. Cependant, en raison de restrictions de résolution, nous avons dû diviser le processus en plusieurs étapes chaque fois que nous utilisions l’outil génératif dans la version bêta de Photoshop. La difficulté était d’avoir une proposition en quelques minutes, avec un beau dégradé dans le ciel, mais aussi d’avoir une définition des détails dans les nuages (cf résultat final ci-dessous).

colorful dramatic sky with cloud at sunset

L’outil perspective de Photoshop aurait pu être une solution mais le travail pour recréer les détails aurait pris trop de temps

Le deuxième cas où j’ai eu besoin de faire appel à la technologie IA d’Adobe était un projet en 3D nécessitant un arrière-plan photographique sur lequel ajouter de la matière. Dans un premier temps, nous avons tenté d’utiliser d’autres solutions d’IA mais les résultats ne répondaient pas à nos attentes. Bien que l’image dans son ensemble semblait correcte, nous avions besoin d’une résolution suffisante pour une impression, soit 21 cm de large avec une résolution de 300 pixels par pouce, ce qui équivalait environ à 2 500 pixels de large. À ce stade, la qualité des détails ne correspondait pas à nos besoins. Il fallait notamment dans cet exemple respecter les reflets et l’orientation des dalles. L’outil perspective de Photoshop aurait pu être une solution mais le travail pour recréer les détails aurait pris trop de temps.

 

Very realistic 3D rendering of a modern corporate office in white, blue and yellow

Nous avons donc chargé l’image ci-dessus dans Photoshop 2024 et avons utilisé la fonction de « Remplissage génératif » de Firefly. Sans même avoir besoin d’entrer une instruction spécifique, la qualité du remplissage était incroyable. En enrichissant davantage cette image, nous avons réussi à obtenir facilement le visuel attendu (cf capture ci-dessous).

Very realistic 3D rendering of a modern corporate office in white, blue and yellow

Notre client et son équipe (marketing – métier) ont pu effectuer leurs propres recherches pour trouver les arrière-plans qui convenaient à la présentation de leurs produits. Cela a éliminé la nécessité de passer du temps à parcourir des banques de photos tout en évitant les problèmes de droits d’auteur associés aux images. En effet, grâce à la clarté de la position d’Adobe sur son outil IA, les images générées par l’IA via Firefly ne prêtent pas à la contestation. Je tiens à préciser que cela ne concerne que la partie de l’image générée et non l’image de base.

Actuellement, j’explore progressivement la partie vectorielle de Firefly. En utilisant ces outils génératifs de manière judicieuse, en respectant un brief et en tenant compte des contraintes de la charte graphique, ils pourront rapidement s’intégrer dans notre travail créatif et « exé ».

ces outils […], il est plus constructif de les comprendre et de les maîtriser

Enfin, pour ceux qui se posent encore la question, je me suis moi aussi évidemment demandé si ces outils signifiaient la fin de mon travail. Avec un peu de recul, je suis sûr qu’au lieu de les dénigrer, il est plus constructif de les comprendre et de les maîtriser.

Bien sûr, certains clients seront tentés de nous remplacer par un prompt mais ce serait méconnaître les réalités de notre quotidien que de croire que cela suffira à les rendre autonomes. Je crois surtout que nous pourrons consacrer plus de temps sur la création pure et utiliser Firefly, ou ses concurrents actuels et futurs, comme un « exé » ou un cerveau en plus qui nous accompagnera en permanence et nous fera gagner du temps…

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